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dimanche 24 mai 2015

L'Écho hors-série : stage avec Gilles Chabenat

© Pierre Tissot
On peut dire que le quarté du Paratge (Marie, Sylvia, Thierry et moi) attendait ce stage avec Chabenat. Cela faisait quelques mois que nous rongions notre frein et, à l'approche d'avril, on ruait carrément dans les stalles. D'autant qu'en attendant, on sut qu'on allait y retrouver Juliette et Joan Pèire, qui étaient venus nous rendre visite à Agde, et Raphaëlle, qui fut des nôtres il y a peu.

Aussi, le jour dit, Jibé fit rugir les chevaux de sa Pigeot break, et à 9h30 pétantes, on était à pied d'œuvre à Fontvieille. Pour tout dire, nous n'étions pas les seuls, jugez donc : quatorze stagiaires (nous inclus), de provenances diverses, couvrant Paca, Languedoc-Roussillon, jusqu'à pousser une pointe en Midi-Pyrénées ; un plateau dégustation façon Grand Sud.
Et, pour ce qui est de déguster, Gilles a dégusté. Dur, pour celui qui ne connait pas la tchatche bien de chez nous, avec une bonne farce faite de galéjades de premier choix (il faut dire, qu'à la longue, on peut en avoir marre, "au diable !" comme disait George). Nous aussi, d'ailleurs, on a dégusté, mais sur un autre registre, celui du travail de vielle.
Tout le samedi fut mis à profit, pour débourrer les morceaux envoyés quelques mois plus tôt ; nous avons cravaché pour apprendre, éperonnés par Gilles tout en conseils, proposition d'orchestration, trucs et astuces. Une belle dynamique de travail dont l'objectif était l'ouverture du bal du soir.


                             Jean-Brice, Marie, Pierre : le Paratge au triple galop © Bertrand Bonnaud


Puis, nous nous séparâmes avant le repas ; Thierry, pour une fois, créchant à proximité, fit un saut chez lui, Sylvia, venue avec son van, stationnait près de la salle polyvalente, quant au nous-trois, nous partîmes en quête de notre gite réservé par les bons soins de Jibé.

Nous arrivâmes dans une sorte de centre équestre, servant aussi de refuge aux cavaliers. L'accueil le fut quelque peu, mais on va pas être à cheval sur la politesse. Le Jibé s'éclipse, revient quelques minutes plus tard, avec les épaules en dedans. Puis, avec une économie de mots, la tenancière (qu'il s'évertuera, plus tard, à appeler la Ténardier) nous montre la salle de repos, et je me dis, soudain, qu'un l est de trop. Quand nous vîmes le reste, nous tirâmes au renard : la chambre était à l'avenant, meubles de guingois, literie aléatoire (enfouissement fœtal pour moi, sommier planche pour Marie, et traverse de bois pour Jibé), le tout dans une odeur de renfermé et de sueur rance — je saute la description des sanitaires et de la salle de bain, qui nous arracha un fou rire nerveux. Il était tard, impossible de se retourner et de chercher ailleurs, ne voyant pas l'intérêt de tailler des croupières aux propriétaires qui n'avaient pas l'air de partager notre notion de la saleté, nous partîmes au triple galop rejoindre les autres pour le repas.

Sylvia, Pierre et Jean-Brice : on ne s'accorde pas, on ne respire plus, le bal va commencer !
© Bertrand Bonnaud

Parmi ces vielleurs se cachent cinq Sirènes… et une surprise © Bertrand Bonnaud

La soirée bal fut une belle réussite, de nombreux danseurs venus d'ailleurs — pour la plupart d'Italie —, un travail d'ensemble de quatorze vielleux, menés par le quinzième, Gilles, qui eut l'heurt de plaire. Puis, ce fut le tour de notre maître de stage en solo, et, enfin, les Et Pourquoi Pas. De notre côté, quelques bonnes parties de franches rigolades avec, entre autres, le Joan Pèire et ses essais de compositions au tableau électrique.
La surprise, ce fut Pascal qui la créa, en venant nous voir, avec sa douce ; du coup, le Paratge était bien représenté.

Nous sentions la fin du bal approcher, sans toutefois piaffer d'impatience à regagner le paddock, mais quand faut y aller, faut y aller. Une nuit courte et inconfortable : Jibé dans son petit douillet tel un hobbit catapulté au milieu du Mordor, Marie emmitouflée dans son sac de couchage comme une chenille dans sa chrysalide, quant à moi, m'étant placé près de la fenêtre ouverte, j'avais le choix entre le rance et l'odeur du crottin. Aux aurores, avec un bon allongement, nous quittions le plus vite possible ce lieu où les chevaux semblent mieux logés que le reste.

Gilles Chabenat, bal en solo © Bertrand Bonnaud

Le dimanche, après un bon petit déjeuner, fut consacré à un travail sur le dernier morceau du répertoire, puis se fut une suite de questions-réponses à bride abattue. Il y fut question de coups de 3, de 4 irréguliers sur partiel de 6 et de 8, d'alternance entre du 3 et du 4 pour varier l'intensité de la mélodie… enfin, des heures bien remplies et un week end qui nous laisse « des pistes de travail pour vingt ans » comme dirait Joan Pèire.

Quelques photos de la troupe du stage, puis on se sépare en se promettant de se retrouver avec plaisir sur d'autres lieux. Juliette, Marie, Jean-Pierre-Paul & Brice et moi finissons autour d'un petit repas, où nous parlons de l'expérience et mettons en place un futur projet… mais ceci est une autre histoire.


Pierre

2 commentaires:

  1. Bravo Pierre!! ça nous rappelle de bons souvenirs!..

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