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mardi 18 décembre 2012

Une vielle à roue érotique

Vous ne savez qu'offrir pour la Noël. Vous cherchez, en vain, le cadeau original ; le plaisir vrai, qui bourdonnera à l'oreille de votre aimé(e). Il ne reste qu'une poignée de jours, une semaine exactement, pour dénicher le présent idéal, celui à déposer, discrètement, dans le sabot près de la cheminée, et vous commencez à céder à l'angoisse. Vous espérez, à la veille de ce 25 décembre qui approche à grands galops de rennes, acquérir la VTT (Vielle du Troisième Type) qui saura surprendre et gâter l'enfant qui sommeille encore au cœur de la musicienne ou du musicien pour qui vous seriez prêt(e) à tout pour que ce Noël soit le plus inoubliable de sa life.

Ne réfléchissez pas davantage, cessez de feuilleter les catalogues en ligne ou en papier, voici la vielle à roue à la fois tendance et vintage qui exaucera vos vœux de fin d'année. Certains, au Paratge des Sirènes, jouent sur une vielle à roue de Jacques Grandchamp, mais cet instrument, œuvre dudit facteur, ne leur est probablement pas connu. Remercions le vielliste Dominique Regef, de nous avoir rappelé l'existence de cette huitième merveille du monde.

Vielle à roue érotique de Jacques Grandchamp © Musée des musiques populaires

Réalisée il y a bien longtemps, en 1986 ("Libertine", de Mylène Farmer, cartonne alors dans tous les bals), conservée parmi d'autres objets (la liaison s'impose) au Musée des musiques populaires de Montluçon, nous avons là une véritable fresque de plasticien, de sculpteur… de poète. Ce modèle de vielle à roue est en sapin (Noël oblige), contreplaqué laqué, avec miroir, tissus et matières plastiques. Et une roue. Bien évidemment, il s'agit, avant tout, d'un instrument de musique. C'est à dire qu'au plaisir de l'œil, vous aurez celui des oreilles — même si, dans l'un cas comme dans l'autre, cela rend sourd.

« Si son décor érotique et pornographique bouscule les canons de la lutherie traditionnelle, il s'inscrit toutefois dans une certaine tradition plastique. En effet, les luthiers de Jenzat incluaient dans leurs décors des silhouettes de personnages découpés dans les journaux de l'époque. Jacques Grandchamp fait un clin d'œil à cette pratique, en utilisant les objets du quotidien et l'univers fortement érotisé de la société contemporaine dans ses créations. » — Musée des musiques populaires.


Pascal.

1 commentaire:

  1. Es ce que pour une petite personne que je ne nommerai pas cela va le faire, mais un conseil n'oublie pas tes charentaises sous le sapin, sait on jamais, il faut toujours croire au Père Noël.
    Mais vu que la fin de monde est fortement prévue, arrive à grand pas et avant lui dure dure.......

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